-Poussez Madame Beliakov, encore une fois et vous pourrez prendre votre petit garçon dans vos bras !Par cette froide nuit d'hiver, alors qu'une aurore boréale dansait dans le Ciel, Roxane Marie Beliakov, née de Montmorency, écrasait avec application la main de son époux, Alyosha, alors qu'elle s'apprêtait à donner la vie à son second fils.
La vie avait été douce pour les Beliakov. Ceux-ci faisait partie de la noblesse russe, étant cousins des Romanov, et avait su augmenter leurs richesses et étendre leur pouvoir à travers le monde moderne, survivant à la Guerre Froide tout en s'adaptant à la course folle des technologies. Alyosha était celui qui avait introduit la vieille famille dans le monde de la technologie faisant des Beliakov une des familles les plus puissantes du monde. En plus de réussir dans les affaires, il avait épousé Roxane, une belle jeune femme française, fille unique du Comte de Montmorency et son amour de toujours. Celle-ci lui avait déjà donné un héritier, Benedikt, qui faisait la fierté de sa famille à à peine cinq ans, montrant une vivacité d'esprit peu commune. La seule chose qui manquait à cette famille c'était le petit Naël qui ne tarda pas à faire son entrée dans le monde.
Enfin, après plusieurs heures de travail, le nourrisson était confortablement calé dans les bras de sa mère, sous les yeux aimants de sa famille. Une légende Inuit voulait que les aurores boréales représentaient les âmes des enfants à naître qui jouaient dans le Ciel. Et bien ce soir, une des ses âmes venaient de descendre sur Terre.
***
Le temps avait passé et le petit Naël avait à présent quatre ans. Il avait marcher très tôt mais avait eu quelques difficultés pour parler ce qui avait convaincu sa famille qu'il avait un léger retard mental. Alyosha avait été plus que déçu d'apprendre cela, ignorant depuis lors son cadet pour se concentrer sur son fils ainé qui à l'âge de dix ans montrait une intelligence certaine, tandis que sa femme se montrait tantôt attentionnée tantôt distante envers son fils qui ne recevait véritablement de l'amour que de sa nourrisse et des autres domestiques de la maison qui s'était pris d'affection pour ce petit bonhomme timide au visage d'ange.
La maisonnée vécu dans cette croyance jusqu'à un jour de juin particulier. La famille profitait du soleil dans le jardin, Alyosha et Roxane sirotant un thé glacé en discutant avec des amis doucement alors que Benedikt jouait avec les enfants des voisins. Les hommes parlaient affaire à grands renforts de papiers emplis d'opérations mathématiques en tout genre. La discussion étaient tellement animés que personnes n'avaient remarqués le garçonnet perché sur une chaise, regardant avec intention une des feuilles devant lui. Au bout d'un moment, Alyosha aperçut son cadet, le nez plongé dans un livre de compte pas encore complété. L'homme blond se précipita vers l'enfant, se retenant d'arracher le papier des petites mains.
-Naël ! Vous ne devez en aucun cas touchez à cela. Ceci n'est pas un jouet ! Rendez moi ce document sur le champs et allez jouer avec vos camarades !Sans l'écouter, Naël pointa un endroit sur le papier et leva ses yeux sur le grand slave.
-Ça fait 11633466.Alyosha fronça les sourcils, clairement rendu perplexe par la réponse du petit.
-Comment ? Cessez de racontez des sornettes et ...-Là, 15429 que mutipie 754, ça fait 11633466.Alors que le russe commençait à perdre patience, un de ses amis avait sortit une calculatrice et entrait l'opération, confirmant le résultat donné par Naël. Plus qu'étonné, Alyosha baissa le regard sur son enfant, sentant un sentiment d'espoir monter en lui. Il en oublia même de le vouvoyer.
-Comment sais-tu cela ? Qui t'a appris à calculer d'aussi grands nombres ?Naël haussa les épaules, son attention déjà détournée par un papillon qui virevoltait devant son visage, se posant de temps en temps dans ses cheveux ou sur sa main, arrachant de petits gloussements à l'enfant.
-Personne ne m'appris, j'ai entendu le professeur de Ben en parler alors j'ai cherché un livre dessus parce que je trouvais que c'était drôle. Il y avait plein de nombre dedans et de mul … muci … mutipicassions et je les ai faites.Sur ce, Naël s'élança à la poursuite du papillon, laissant tout un groupe d'homme dans la fleurs de l'âge, tous étant de véritables requins dans le monde des affaires, bouches bées.
***
Après cet épisode, la vie de Naël avait complètement changé. Son père avait payer des sommes astronomique pour lui offrir le meilleur enseignement possible tout en entamant son éducation de jeune noble. En grandissant, le garçon reçut toute l'attention qui lui avait manquer durant les premières années de sa vie mais toujours dépourvue de l'amour dont son frère était le sujet. Ne lui en tenant pas rigueur, il se contentait de l'affection des domestiques, dissimulant sa douleur en aidant les palefreniers, le jardinier ou encore la cuisinière, sans que ses parents ne soient mis au courant, bien entendu. A douze ans, Naël avait déjà son diplôme d'études secondaires et entrait dans une excellente école afin de recevoir un enseignement à son niveau en attendant d'avoir l'âge d'aller à l'université de son choix.
A présent, le jeune homme habite dans la demeure familiale, plus souvent seul entouré de ses domestique qu'avec sa famille, à Monopolis où il poursuit ses études, bien qu'étant déjà docteur en mathématiques appliquées, dans le but de devenir astrophysicien. Étant un Beliakov, il possède de nombreux contacts dans de nombreux milieux et à conscience de l'impact politique qu'il pourrait avoir, il s'attend de même à recevoir des pressions même si Benedikt est l'héritier désigné de l'empire de sa famille. Il regarde donc avec inquiétude l'instabilité politique qui ne fait que s'étendre en ville.